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Bonjour et bienvenue dans ma caverne d'Ali Baba remplie de bouquins !

Ce blog regroupe mes lectures et mes avis sur celles-ci.
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Bonne continuation dans mes pages !

Cécile

mercredi 1 octobre 2014

La tour d'arsenic

Anne B. Radge - La tour d'arsenic


Au dos du livre - Résumé :
Norvège. La vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite. Tandis que sa petite fille, Thérèse, plie ses bagages sur l'instant pour rejoindre le lieu des obsèques - et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l'heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et vendre les babioles qui, pour eux, ne valent pas la peine d'être gardés.

Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Thérèse va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été cette femme qu'elle croyait si bien connaître... Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Thérèse, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?

Anne Birkenfeldt Radge est née en Norvège en 1957. Auréolée des très prestigieux prix Riksmål (équivalent du Goncourt français), prix des libraires et prix des lecteurs pour sa Trilogie de Neshov publiée aux éditions Balland (90 000 ex. vendus), Anne B. Radge est une romancière à succès, déjà traduite en 15 langues, aux millions d'exemplaires vendus.


Mon avis :
Ce roman commence sur les chapeaux de roues. On n'a même pas été présentés, et la grand-mère est déjà morte. On se retrouve paumé dans le grand tourbillon de sentiments que cela apporte : de la tristesse, évidemment, mais aussi, de manière plus inattendue, une joie immense pour certains, une libération.
Cependant, rien n'est tout noir ou tout blanc, et les personnages de cette histoire ne sont pas différents. À travers une suite de retours dans le temps, on pourra découvrir tout à tour la vie de ces gens, leur enfance, leurs envies, leurs passions, leurs peurs, leurs ratés... On sera finalement ramené au moment présent à la fin du livre, où une réalité plutôt triste nous attend : une fois morts, que restera-t-il de nous ? Quels souvenirs emporteront ceux qui ont été proches de nous ? Ceux que l'on a aimés ? Ceux qui nous ont craint, ignoré ou haï ?
Si le titre paraît peu évident au départ, il prend finalement assez rapidement son sens, si ce n'est pour le poison que la mère représente pour sa fille, au moins pour faire référence à la technique de fabrication du bleu cobalt utilisé dans la confection de peintures sur porcelaine.

Pour finir sur une citation que je trouve très vraie : la mort, c'est "comme un ballon de baudruche qu'on aime bien, qu'on a lâché et qu'on ne reverra plus jamais". Ça m'a rappelé ce poème qui dit que la mort n'est rien, que l'on est juste passé dans la pièce d'à côté...

Un roman rempli d'émotions contraires, des personnages vrais et touchants. Un arbre généalogique comme on n'en voit jamais, car au-delà des dates et des noms, il faudrait voir un passé et des sentiments, des concours de circonstances, et par-dessus tout la complexité des relations humaines.