Bienvenue !

Bonjour et bienvenue dans ma caverne d'Ali Baba remplie de bouquins !

Ce blog regroupe mes lectures et mes avis sur celles-ci.
Comme je suis toujours un peu en retard ici, n'hésitez pas à me suivre en direct sur mon profil Goodreads.
J'espère vous inspirer pour vos prochaines lectures.

Bonne continuation dans mes pages !

Cécile

jeudi 6 décembre 2018

Histoires comme ça

Rudyard Kipling - Histoires comme ça


Au dos du livre - Résumé :
Comment la baleine eut un gosier, comment le chameau eut une bosse, comment on écrivit la première lettre et comment il s'en suivit la naissance de l'alphabet… À travers le regard tendre et érudit de Rudyard Kipling, découvrons comment le monde est devenu monde, et pourquoi le chat, lui, va tout seul !


Mon avis :
J'ai lu ce livre en français, traduit donc, et j'ai eu la désagréable impression que ces petites histoires devaient être bien plus plaisantes à lire dans leur version originale. Malgré tout, l'ensemble reste amusant, et chaque récit est suivi d'un petit poème qui résume la morale. J'ai trouvé le procédé plutôt mignon.
Chacune des histoires propose des explications farfelues aux différents attributs des animaux du monde : la trompe de l'éléphant, la bosse du chameau, les taches du léopard... On sent derrière tous ces contes la patte du papa qui voulait répondre de manière originale aux 1000 questions de sa progéniture !
Je me suis demandé au cours de ma lecture dans quelle mesure ces histoires (celle du kangourou en particulier) pouvaient être inspirées de légendes locales. Personnellement ce livre m'a fait penser à un mélange entre les Fables de La Fontaine et les 1001 nuits pour le côté exotique.

dimanche 2 décembre 2018

On ne badine pas avec l'amour

Alfred de Musset - On ne badine pas avec l'amour


Au dos du livre - Résumé :
Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féerique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.


Mon avis :
Ce livre était sur ma liste de livres à lire depuis bien longtemps aussi, et je ne savais même pas que c'était une pièce de théâtre.
On assiste là au traditionnel triangle amoureux, dans tout son ridicule, tissé par les mains cruelles du destin. Une lecture somme toute très classique, sans grand retournement de situation imprévu. Au final je pense que ça doit être bien plus intéressant à voir en version arrangée qu'à lire.
La morale de l'histoire : quand on joue avec les sentiments, on tue des gens ! Ou on leur fait du mal en tous cas. C'est mal, ne le faites pas.

jeudi 8 novembre 2018

Contes de Noël

Charles Dickens - Contes de Noël


Résumé :
Ebenezer Scrooge est un vieil homme avare et solitaire qui ne supporte pas Noël et tout ce qui tourne autour de cette fête : les cadeaux, les réunions de famille. Mais cette année, M. Scrooge reçoit une étrange visite : le fantôme de son ancien associé, Jacob Marley. Cette visite improbable va transformer ce cruel grippe-sou en un homme généreux et attentif.


Mon avis :
Un livre très connu, adapté à de nombreuses reprises, gratuit sur Kindle, et qui manquait toujours à ma culture. Impensable.
Je ne sais pas si c'est pareil en anglais, mais l'édition française emploie un langage très vieilli.
D'autre part, ça reste extrêmement simpliste : quand tu es gentil, tu es beau, si tu es méchant par contre tu es hideux. Et c'est terriblement manichéen, tu es tout l'un ou tout l'autre, pas d'entre-deux. Et en une nuit, une personne est changée du tout au tout. Au moins la morale de l'histoire est claire, aucun doute là-dessus : il faut être gentil dans la vie !! Je veux bien que ce soit un conte pour enfants, mais tout de même, un peu de nuance ne ferait pas de mal.

Finalement ça aurait tout aussi bien pu continuer à manquer à ma culture sans trop de préjudice.

jeudi 1 novembre 2018

Pêcheur d'Islande

Pierre Loti - Pêcheur d'Islande


Au dos du livre :
"Du vrai, du roulis et du rêve." - Alphonse Daudet

"Voyez-vous, Loti est sans aucune intelligence, mais c'est notre maître à tous." - Anatole France

"Pêcheur d'Islande is to my sense perfect, one of the very few works of imagination of our day completely and successfully beautiful." - Henri James

"Une page de Loti est une aquarelle qui chante. Bien plus que Sisley, Claude Monet ou les Goncourt, Loti a été le grand impressionniste." - André Suarès

"Il y a derrière ses livres le vide qu'il y a dans le ciel, mais c'est par là qu'il est unique. Il s'est mêlé aux éléments. C'est l'air, c'est la pluie, c'est la terre qui parlent." - Julien Green


Mon avis :
Voilà un bouquin qui faisait partie de ma liste de livres à lire depuis le lycée, et j'ai mis la (belle-)famille à contribution pour enfin mettre la main dessus, il était temps !
Je lis toujours les préfaces car j'estime que c'est une partie qui doit aider le lecteur à prendre la mesure de sa lecture à venir. Celle-ci m'a ennuyée à mourir tout au long de ses 50 pages interminables, même si elle m'a donné quelques clés de lecture.
Beaucoup de gens qualifient l'auteur de peintre ou d'artiste et les descriptions sont effectivement très imagées. Pour ma part, le style, un peu désuet dans les tournures de phrases, m'a gênée à la lecture de ces tableaux, même si au fil des pages on s'y habitue peu à peu. Cela dit, il y a effectivement de très belles atmosphères tout au long du roman, on voit que Loti aime poser l'action dans un décor précis. Et si on sait lire entre les lignes, on comprendra certaines choses avant qu'elles ne se produisent.
La comparaison entre la pêche en Islande et le service du marin pour la guerre en Chine est un peu rude, mais dans les deux cas, les conditions de vie devaient être extrêmement difficiles. Et difficile aussi pour ceux que les marins laissaient derrière eux, femme, enfants, amis, parents. Ces passages sont pleins d'émotion.


C'était une lecture agréable au final, mais je venais de rentrer d'Islande quand j'ai commencé ma lecture et j'ai tout de même été un peu déçue de me rendre compte qu'il s'agissait d'un livre sur les Bretons et pas sur les Islandais !

lundi 22 octobre 2018

Paradis perdus

Philippe Bourseiller - Paradis perdus


Au dos du livre - Résumé :
Après de nombreux ouvrages réalisés aux Editions de la Martinière, Philippe Bourseiller a voulu rassembler ses plus belles images autour des quatre éléments, la terre, l'air, l'eau et le feu. Véritable voyage vers les origines de la planète, Paradis perdus traverse les cinq continents au rythme des couleurs et des images insolites.
La préface d'Albert Jacquard questionne l'origine de l'homme, sa place dans la nature et rappelle la nécessité d'être en relation avec les éléments. Un hommage aux forces vives de la Terre.

Philippe Bourseiller sillonne le monde depuis plus de trente ans. Fasciné par les natures extrêmes, cette passion l'a conduit à découvrir les plus beaux espaces naturels de la planète pour en rapporter son témoignage photographique. Reconnu pour sa maîtrise de la lumière, de la couleur, et de la composition, Philippe Bourseiller a été primé à cinq reprises au World Press. Il collabore régulièrement avec les grands magazines : Géo, Paris Match, Stern, Life, Airone, National Geographic...
Voir le site de l'auteur


Mon avis :
Dans mon challenge lecture 2015, il d'agissait de lire "Un livre commencé et jamais fini". J'avais commencé à regarder les belles images, feuilleté rapidement ce grand et beau livre, mais n'avais pas encore pris le temps de lire vraiment son message. J'ai donc décidé de le faire.
C'est un superbe livre d'images . Je l'ai acheté au salon de la photographie. Pour moi la photo de paysage est vraiment la plus ardue, car il n'y a rien de plus banal qu'un paysage. Toute la difficulté consiste à retranscrire la bonne lumière, celle qui fera ressentir une émotion forte par rapport à ce paysage. Et sur ce point, il n'y a pas de débat, Philippe Bourseiller est très fort. Ses images sont belles et puissantes.

Le livre présente aussi une série de textes. Ils sont en général assez alarmistes concernant ce que nous, Humains, faisons de notre Terre. C'est triste à lire. Ma seule déception est que ces textes soient un peu décousus, et sans rapport direct avec les images qu'ils accompagnent. Le livre dans sa globalité n'en reste pas moins magnifique.

samedi 13 octobre 2018

Le liseur du 6h27

Jean-Paul Didierlaurent - Le liseur du 6h27


Au dos du livre - Résumé :
"Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine."

Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine...

Dans des décors familiers transformés par la magie de personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu'on rencontre rarement.

Jean-Paul Didierlaurent vit dans les Vosges. Le liseur du 6h27 est le premier roman de ce nouvelliste exceptionnel, lauréat à deux reprises du fameux Prix Hemingway.


Mon avis :
Que vient donc faire cet homme sensible et anxieux dans cette usine ? Il n'a pas l'air à sa place. Dans notre société du chacun pour soi, la lecture quotidienne de Guylain va devenir un vrai acte de solidarité, et c'est beau. Lire un livre qui fait l'apologie de la lecture et des livres, belle mise en abyme !
Et puis il y a la clé USB de Julie. On voit tout de suite le lien entre eux deux. Elle écrit, il lit. Ils ont une manière de voir et de décrire et de ressentir les choses qui se ressemble. Elle est dame-pipi, là où les gens vont faire leurs besoins, lui s'occupe des besoins de "la chose"... Chacun sa merde en quelque sorte ! Et comme on pouvait s'y attendre, on a droit à un chouette happy end. C'est un très joli hasard qui les réunit.

J'ai vraiment bien aimé ce bouquin, qui recense un peu notre mal-être de parisiens, dans des boulots qu'on déteste, nos petits bonheurs quotidiens, et surtout les transports en commun. Très chouette lecture, qui m'a à peine duré la journée !

dimanche 7 octobre 2018

La voleuse de livres

Markus Zusak - La voleuse de livres


Au dos du livre - Résumé :
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret...
Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la voleuse de livres.


Mon avis :
Le narrateur de cette histoire, c'est la Mort en personne. En effet, en Allemagne juste avant la seconde guerre mondiale, elle avait sûrement de quoi faire, la Mort. Le contexte du roman, et pas mal de vocabulaire en VO, m'ont rappelé mes cours d'allemand et d'histoire du lycée, mais contrairement à mes cours, le roman, tout en digressions et en anecdotes, m'a vraiment beaucoup plu. Cette façon de raconter l'Histoire est tellement plus intéressante que lorsqu'on doit apprendre par cœur des noms et des dates !
Le livre aborde la question des relations humaines, mélange l'innocence de l'enfance avec la dureté du monde, nous raconte l'Histoire à une échelle individuelle. On y trouve beaucoup d'émotion, et certains passages sont vraiment poignants, à en avoir les larmes aux yeux, d'autant plus quand on sait que cette époque a réellement eu lieu et que ces choses ont pu se produire. Je me dis souvent que les gens vivaient plus intensément avant, mais c'est peut-être juste dû aux épreuves qu'ils traversaient, au fait qu'on ne savait pas de quoi demain serait fait. La vie était bien plus difficile, et on a tendance à l'oublier.
Et malgré tout, il y a tout de même de la place pour l'humour. La Mort n'hésite d'ailleurs pas à nous dire : "Parfois, ça me tue, la façon dont les gens meurent."
Pour conclure, des personnages adorables, un peu de philosophie, de l'humour mais aussi des émotions, un style très agréable, et différent de ce que j'ai l'habitude de lire : en gros un livre très bien écrit. J'ai adoré.

samedi 7 juillet 2018

Odette Toulemonde et autres histoires

Eric-Emmanuel Schmitt - Odette Toulemonde et autres histoires


Au dos du livre - Résumé :
"Cher monsieur Balsan,
Je n'écris jamais car, si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or, il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois.
Odette"

La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leurs existences.

Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric-Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.


Mon avis :
J'ai trouvé ce petit livre sur une brocante, et il m'a tout de suite fait envie. D'une part, j'avais entendu parler du film peu de temps auparavant, et d'autre part, j'ai tendance à me fier à la couverture, et là, c'est Catherine Frot, et j'aime bien Catherine Frot.
J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, elles sont toutes plutôt belles, simples et légères, et donnent l'impression que tout se passe très doucement, comme dans un petit cocon fermé. J'ai aimé l'impression que la morale n'est pas habituelle, mais plutôt tournée vers les bonheurs simples, le fait de rendre aux autres ce qu'on leur doit, le karma, ou encore comment on change au contact des autres. Les personnages sont tout de même un peu torturés ou malades ou étranges, mais après tout, qui ne l'est pas ? 
L'auteur a un style très agréable, que l'on retrouve dans d'autres de ses livres, comme Concerto à la mémoire d'un ange par exemple, que j'avais déjà bien aimé, ou Oscar et la dame rose. C'est très doux, très bien écrit.

jeudi 5 juillet 2018

Rain man

Léonore Fleischer - Rain man


Au dos du livre - Résumé :
À l'annonce de la mort de son père, Charlie Babbit apprend qu'il est déshérité au profit d'un mystérieux légataire.
Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que celui-ci n'est autre que Raymond (le "Rain Man" de son enfance), son frère oublié, interné dans un hôpital psychiatrique.
Pour récupérer sa part d'héritage, Charlie n'hésite pas à enlever son frère. Après quelques jours passés ensemble, un détour par Las Vegas, où Raymond révèle d'extraordinaires talents, Charlie se prend d'affection pour ce frère qui changera sa vie.

"Rain Man", le récit d'un amour bouleversant, le film de l'année, le rôle dont Dustin Hoffmann déclare qu'il aura définitivement marqué sa carrière.


Mon avis :
Moi qui n'ai toujours pas vu ce film, il était au moins temps que je lise le livre. J'ai trouvé celui-ci chez un bouquiniste sur un marché artisanal dans le sud, et il avait déjà bien vécu ! Le résumé ci-dessus nous dévoile une grande partie des deux premiers chapitres à peu près. Pour la suite... Les personnages sont intelligents, on leur fait confiance pour se tirer de cette situation.
Tout au long du roman, la sensation que deux intelligences différentes s'opposent est bien présente. Raymond, l'intelligence des faits, Charlie, celle des émotions et des sentiments. Mais aucun des deux ne sait vraiment tracer la frontière entre le bien et le mal dans ses actions, et en cela ils ne sont pas si différents finalement.
Après avoir terminé le livre, je trouve que le résumé en dit un peu trop sur l'intrigue, c'est dommage. En revanche, ce qu'il ne dit pas, c'est l'émotion ressentie lors de certains passages. C'est prenant et fort comme seules peuvent l'être les relations humaines. Au final, qui a appris quoi à qui ? Très émouvant, en tous cas pour moi qui n'ai pas vu le film.

jeudi 24 mai 2018

Petits poèmes en prose - Le spleen de Paris

Charles Baudelaire - Petits poèmes en prose - Le spleen de Paris


Au dos du livre - Résumé :
Dans les Petits Poèmes en prose, Baudelaire se fait homme de la rue, rôdeur, voyeur et voyant. C'est dans la grande ville fascinante et répulsive - Paris en l'occurrence -, et non plus dans le spectacle de la nature, qu'il cherche son inspiration. C'est là, dans ce lieu de débauches et d'errances d'où surgit parfois la beauté, qu'il élargit le champ de l'expérience intérieure. Tournant le dos à la poésie conventionnelle, il entre alors dans la modernité.


Mon avis :
J'ai lu ce recueil par intermittence entre deux livres. Pour moi cela fait partie des classiques, mais pour être tout à fait honnête, j'ai un peu dû me forcer pour le terminer.
Une chose est certaine : la poésie ce n'est pas fait pour moi ! Même en prose - surtout en prose ? Quel est l'intérêt de la poésie si c'est pour en retirer les rimes ? -, je n'aime pas particulièrement, je n'en vois pas vraiment l'utilité, et la plupart du temps je n'y comprends tout simplement rien.
Seuls quelques poème m'ont un peu touchée, mais je suis vraiment loin d'être convaincue pour le moment...

mercredi 16 mai 2018

Le voyage de Nina

Frédérique Deghelt - Le voyage de Nina


Au dos du livre - Résumé :
Elle s’appelle Nina, comme la chanteuse de jazz Nina Simone. Elle est la little blue girl de ses parents artistes. La vie est une fête jusqu’à leur disparition dans un accident d’avion. Placée chez des grands-parents qu’elle ne connaissait pas, Nina décide l’impossible : s’enfuir et attendre d’avoir la majorité pour revenir. Après tout, elle a depuis toujours voyagé avec son père et sa mère ! Mais entre le voyage insouciant avec deux adultes et la fugue d’une mineure recherchée par les gendarmes, il y a un monde...

Un road movie au féminin, par l’auteur de La Vie d’une autre.


Mon avis :
A première vue ça ressemble plutôt à de la littérature pour ados, même si le thème abordé n'est pas vraiment léger : les parents de Nina sont morts, et pour ne pas vivre avec ses grandes parents, qu'elle déteste, elle va fuguer. Pas sur un coup de tête, non, tout est calculé et planifié, parfaitement rationnel !
Depuis que j'ai lu, dans mon enfance, Le chevaucheur de Provence, j'ai un faible pour les romans initiatiques. C'est sûrement ce qui fait que j'ai tant apprécié celui-ci. La découverte de la vie, de soi, des autres, ce sont des thèmes que j'aime beaucoup en littérature, sans doute parce que j'ai moi-même encore tant à apprendre !
Et ici, c'est Nina qui apprend. Tout, toute seule, avec toutes les premières fois qui vont bien : la fugue, le voyage en solo, l'alcool, la première nuit dehors, le premier contact avec une inconnue, la danse... Et entre les nouvelles choses à apprendre, il y a les souvenirs de choses déjà apprises, lorsque Nina n'était pas seule. Elle comprend la valeur de la famille, elle qui était fille unique et n'a plus personne désormais. Elle n'a pas la possibilité de profiter d'une transmission du savoir de ses parents, alors elle apprend d'elle-même, par l'expérience. La clandestinité, le travail, la pauvreté, la méfiance. En fait elle apprend la vie, et tout ce qui fait que de l'enfance, on passe à l'âge adulte. Et comme c'est la vie, parfois c'est facile, et d'autres fois beaucoup plus douloureux, mais toujours plein d'émotions, très agréable tout au long de la lecture.
Encore autre chose que j'ai aimé : beaucoup de références musicales et littéraires sont glissées ça et là, au cours du roman. Avec des parents artistes, rien d'étonnant à cela. Ce qui était plus étonnant et original, c'était le rappel de la playlist à la fin du livre, une très bonne idée je trouve, une manière de mettre le livre en musique en quelque sorte ! Je suppose que s'en servir ne pourrait qu'aider le lecteur à se mettre dans l'ambiance.
Je vous laisse avec une phrase qui m'a ramenée un peu en enfance : "il n'y a pas d'âge pour mourir, mais personne ne me l'avait dit."

dimanche 22 avril 2018

La vie rêvée d'Ernesto G.

Jean-Michel Guenassia - La vie rêvée d'Ernesto G.


Au dos du livre - Résumé :
1910-2010. Prague, Alger, Paris. La traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif pragois. De la Bohème et ses guinguettes où l'on croisait des filles qui dansaient divinement le tango en fumant des Bastos, à l'exil dans le djebel, de la peste d'Alger aux désillusions du communisme, voici la vie d'un héros malgré lui. Une vie d'amours et de grandes amitiés, une vie d'espoirs et de rencontres, jusqu'à celle, un jour de 1966, d'un certain Ernesto G., guerrier magnifique et terrassé, échoué au fin fond de la campagne tchèque après sa déroute africaine.
On retrouve ici toute la puissance romanesque de Jean-Michel Guenassia qui, après Le Club des incorrigibles optimistes, nous entraîne dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l'Histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une œuvre d'art.

"Un incontestable talent de conteur, un authentique sens de l'épopée." Le Nouvel Observateur

"Une éclatante réussite qui traverse avec panache un XXe siècle mouvementé." Lire


Mon avis :
Le premier chapitre pose le décor : sur fond de 2 guerres mondiales, notre héros, juif, va avoir fort à faire. A la fois sympathique et impressionnant de calme au fil des événements. Tout au long du roman, sa vie est découpée de manière assez originale, en périodes correspondant aux femmes de sa vie. Prague, Alger sous toutes ses facettes, Paris. Les descriptions sont très vivantes, le style sympa, presque parlé, on se croirait au coin du feu avec un conteur. Plus tard, on passera à un ton plus intime.
Lu en un temps record, l'auteur a su m'accrocher à cette histoire à la fois personnelle et publique, moi qui d'habitude n'aime pas trop l'Histoire. C'est sensible, plein de douceur, malgré la dureté du monde, et c'est très émouvant.

samedi 10 mars 2018

Spirales

Tatiana de Rosnay - Spirales


Au dos du livre - Résumé :
Hélène, la cinquantaine paisible, mène une vie sans histoire auprès de son mari, de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants.
Hélène est une épouse modèle, une femme parfaite.
Un jour d'été caniculaire à Paris, sur un coup de tête, elle cède aux avances d'un inconnu. L'adultère vire au cauchemar quand, au lit, l'amant sans nom meurt d'une crise cardiaque. Hélène s'enfuit, décidée à ne jamais en parler et, surtout, à tout oublier. Mais, dans son affolement, elle laisse son sac à main... avec ses papiers.
Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences. Très loin, mais jusqu'où ?
Dans ce roman au suspense hitchcockien, Tatiana de Rosnay explore les arcanes de la bonne conscience et la frontière fragile entre le bien et le mal.


Mon avis :
En lisant cette quatrième de couverture, j'ai tout de suite eu l'impression que l'on s'orientait vers un drame.
L'impression de malaise général est très forte, pour cette quinqua de bonne famille qui a fait une boulette et ment pour la cacher. On assiste à une descente aux enfers que ne semble pas avoir méritée la très-comme-il-faut Hélène. A chaque fois qu'elle s'enfonce un peu plus, j'ai ressenti de la tristesse pour elle. L'escalade se fait au fur et à mesure, et c'est là qu'on se dit que le titre est bien choisi : Hélène s'enlise dans les spirales de ses mensonges.
La fin est soudaine, abrupte mais très ouverte à l'interprétation du lecteur, qui en fait un peu ce qu'il veut. J'avais commencé par me dire que j'avais rien compris (ou éventuellement manqué un truc important), puis j'ai hésité entre plusieurs "solutions" : Hélène a-t-elle tout rêvé, son mari la couvre-t-il pour sauver les apparences ?
En ce qui concerne cette fin, il y a une discussion passionnante dans les commentaires de cet article, avec une intervention de Tatiana de Rosnay herself qui vient donner son avis sur le sujet, super chouette !

vendredi 2 mars 2018

La divine comédie - Le Purgatoire et Le Paradis

Dante Alighieri - La divine comédie - Le purgatoire, Le paradis


Résumé :
Le Purgatoire
Quand Virgile et Dante, à l'aube du dimanche de Pâques de l'année 1300, débarquent sur la plage de l'Anti-purgatoire, après avoir traversé les cercles infernaux et reparcouru, à travers un boyau obscur, tout l'espace du centre de la terre à sa surface, l'impression de bonheur est intense, quasi paradisiaque... Au contraire, les récits de voyages imaginaires de la même époque décrivent des purgatoires qui sont des sortes d'enfers : mêmes feux, mêmes tortures - seulement écourtées, seulement "à terme". Dante rompt brutalement avec cette tradition ; son Purgatoire semble plutôt tendre vers le Paradis. Malgré les tourments racontés, la mémoire du lecteur garde l'image d'une montagne au milieu de la mer, dans la lumière du soleil, habitée par les anges, rythmée par les manifestations de l'art - sculptures, chants, rencontres de poètes, image d'un lieu où devenir bon signifie devenir léger...

Le Paradis
Le cœur du grand projet, c'est Le Paradis. Le long poème que nous nommons Divine Comédie a été conçu en fonction du Paradis, lui-même composé à la louange d'une femme, Béatrice, ici transfigurée dans une plus haute plénitude. Le Paradis de Dante, comme L'Enfer ou Le Purgatoire, surprend : aucun repos placide, mais le mouvement incessant, le vol des lumières. Le Paradis, danse de flammes, est éblouissant et dangereux. Le voyageur céleste, guidé enfin par Béatrice, y parcourt des ciels multiples, il y connaît des épreuves, il y éprouve l'éblouissement dans la tension abstraite d'un espace merveilleux et irreprésentable. Il est impossible d'écrire le Paradis, et pourtant le Poème poursuit sa course. La langue de Dante affronte l'impossible, franchit les limites, invente une autre langue, réussit ce que la poésie universelle aura achevé de plus beau. Et l'aventure se termine lorsque, au plus haut terme de la vision, le héros s'absorbe dans l'enfance. Dans "l'amour qui meut le soleil et les autres étoiles".


Mon avis :
C'est le premier livre que j'ai lu sur mon Kindle ! Je trouve ça très agréable au niveau du format, en tous cas tout à fait adapté à la lecture dans tous les environnements, pas de reflets même en plein soleil. Par contre j'ai la version non rétroéclairée, du coup je ne peux pas lire la nuit, c'est la seule chose qui me manque un peu.
D'autre part j'ai quand même été un peu déçue car j'ai trouvé pas mal de fautes dans cette édition Kindle, cela m'a parfois gênée dans ma lecture. J'ai pu me rendre compte depuis que les e-books que l'on peut trouver gratuitement sont souvent de moins bonne qualité que les e-books payants : on y trouve plus de fautes d'orthographe ou de frappe.

Dante nous emmène avec lui toujours plus haut, d'abord au Purgatoire, puis au Paradis, pour retrouver sa Béatrice. Il en profite au passage pour critiquer sa société, faire des allusions à ses contemporains. Il nous vante les mérites de ses nombreux congénères, prédécesseurs. Mon manque de culture se fait ressentir, car je n'en connais pas assez malheureusement ! Je suis bien contente de disposer des notes (je ne sais plus si c'était de l'éditeur ou du traducteur), sans elles j'aurais été complètement paumée.
Dante nous livre aussi ses théories sur le Paradis, la classification des bienheureux, les lois de la "physique du Paradis". La vie, le monde, le jugement dernier lui sont expliqués par les résidents du Paradis qui se chantent des louanges les uns aux autres.
Au niveau du style, ce n'est pas forcément facile à cause de l'ancien français utilisé.
En bref, c'est un classique, à lire pour la culture.

dimanche 18 février 2018

The great Gatsby

F. Scott Fitzgerald - The great Gatsby


Au dos du livre - Résumé :
'He talked a lot about the past and I gathered that he wanted to recover something, some idea of himself perhaps, that had gone into loving Daisy.'

The Great Gatsby (1925), F. Scott Fitzgerald's masterpiece, is one of the greatest American novels of the twentieth century. Jay Gatsby's lavish lifestyle in a mansion on Long Island's gold coast encapsulates the spirit, excitement, and violence of the era Fitzgerald named 'the Jazz Age'. Impelled by his love for Daisy Buchanan, Gatsby seeks nothing less than to recapture the moment five years earlier when his best and brightest dreams - his 'unutterable visions' - seemed to be incarned in her kiss.

A moving portrayal of the power of romantic imagination, as well as the pathos and courage entailed in the pursuit of an unattainable dream, The Great Gatsby is a classic story of hope and disillusion.


Mon avis :
Encore une lecture en anglais. J'ai déjà vu le film, d'ailleurs très fidèle au roman, et j'ai acheté ce livre lors de mes vacances en Croatie. J'aime acheter des livres lorsque je voyage à l'étranger, car les lire ensuite me rappelle de bons moments !

Je trouve que ce récit a une dimension un peu légendaire, un espèce de côté mythique. Je le trouve vraiment fascinant. Le style est assez particulier, il m'a rendu la lecture un peu difficile au départ à cause de bêtes problèmes de vocabulaire. Malgré tout, il colle très bien à l'univers représenté : très extravagant, rien n'est trop beau, c'est le monde de la nuit pour les gens très riches. Le commun des mortels ne connaît pas cela. Et puis au fur et à mesure de la lecture, on apprend à apprécier ce style très fleuri et ce langage un peu suranné. Je pense que le fait d'avoir vu le film aide beaucoup à se mettre et à rester dans cette ambiance, très années 20.
La carte des lieux au début du livre m'a pas mal aidée à situer l'action correctement, je me souviens l'avoir regardée à plusieurs reprises pour mieux me rendre compte de la situation.
J'ai vraiment aimé l'émotion qui se dégage de ce roman, qui est devenu un classique. La fin n'est pas vraiment surprenante, et si je devais en tirer une morale, je dirais qu'il est facile de n'éprouver que mépris pour les plus pauvres que soi quand on a beaucoup d'argent.
Très bonne lecture !

lundi 12 février 2018

Cinquante nuances

E. L. James - Cinquante nuances


Au dos du livre - Résumé :
Lorsque Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime chef d'entreprise Christian Grey, elle est à la fois séduite et profondément intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier - jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous.
Naïve et innocente, Ana est troublée de constater qu'elle est follement attirée par cet homme. Quand il lui suggère de garder ses distances, elle ne l'en désire que davantage.
Mais Grey est tourmenté par ses démons intérieurs et le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure que Grey tient à dissimuler... Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.


Mon avis :
Quoi qu'en dise la quatrième de couverture, pour moi Cinquante nuances de Grey c'est l'archétype du roman de gare : quelques scènes osées qui feront frémir les personnes en manque de sensations fortes, un peu d'action disséminée ici et là, aucune recherche ni pour le scénario, ni pour les personnages. Si vous avez besoin de décompresser après une dure journée de boulot, ça fera parfaitement l'affaire car il n'est pas nécessaire de mobiliser son cerveau.
Je n'ai pas emmené ces livres partout avec moi : c'est le genre qui se lit dans l'intimité. J'ai donc principalement lu le soir avant d'aller me coucher, ce qui m'a permis de partager avec ma moitié les moments les plus "croustillants" (comprendre : improbables). On a beaucoup ri !
Et puis finalement je m'en suis assez vite lassée, et j'ai eu hâte de passer à autre chose. Cette trilogie ne vaut pas vraiment le temps passé à la lire, d'autant plus qu'elle véhicule de vieux clichés sexistes et dangereux, comme quoi on pourrait se passer du consentement d'autrui par exemple. Alors qu'en fait (attention spoiler) : même (surtout ?) dans les relations SM, le consentement et le respect c'est important !! Incroyable non ?

Malgré tout je dis merci à celle qui m'a prêté ces livres, car je ne les aurais jamais achetés de mon propre chef, mais l'engouement provoqué par la trilogie m'avait tout de même rendue curieuse et donné l'envie de me faire mon idée.

mardi 6 février 2018

2018

Et encore des bonnes résolutions...


En 2017, j'avais dit "Je vais lire 30 livres cette année !" et finalement j'en ai lu 23. Force est de constater que j'ai consacré moins de temps que prévu à la lecture.

Donc cette année l'objectif de mon "Reading Challenge" est plus raisonnable, j'ai mis la barre à 20. Pas de liste, je vais juste taper dans ma bibliothèque qui commence à devenir assez conséquente, la faute aux divers héritages, dons et prêts de mes amis ou des inconnus rencontrés sur inventaire (allez-y, c'est bien), et mes achats des années précédentes.
C'est promis, en 2018, je n'achèterai pas de livres.

Autre point, l'année dernière n'a pas vu beaucoup d'évolution sur ce blog. Alors, bonnes résolutions obligent, cette année je tenterai de faire mieux ! Je n'annoncerai pas d'objectif chiffré, je ne voudrais pas vous décevoir, mais sachez que la dernière publication fait référence à un livre lu en 2014, j'ai donc du retard à rattraper.

Allez, on y croit, 2018 sera l'année de la lecture et des blogs qui y sont dédiés !

Pour finir je vous laisse avec la liste de mes lectures 2017, il y avait du bon et du moins bon, mais je vous raconterai tout ça une autre fois !

  • W ou le souvenir d'enfance - Georges Perec
  • Dracula - Bram Stoker
  • A l'ouest rien de nouveau - Erich Maria Remarque
  • How late it was, how late - James Kelman
  • To kill a mockingbird - Harper Lee
  • Moïra - Julien Green
  • The color purple - Alice Walker
  • Sexing the cherry - Jeanette Winterson
  • One flew over the cuckoo's nest - Ken Kesey
  • La disparition - Georges Perec
  • Moon palace - Paul Auster
  • The buddha of suburbia - Hanif Kureishi
  • Tarzan of the apes - Edgar Rice Burroughs
  • Les racines du ciel - Romain Gary
  • I know why the caged bird sings - Maya Angelou
  • They shoot horses, don't they? - Horace McCoy
  • Fall on your knees - Ann-Marie MacDonald
  • Les particules élémentaires - Michel Houellebecq
  • The Midwich cuckoos - John Wyndham
  • Le sentier des nids d'araignées - Italo Calvino
  • Le désert des Tartares - Dino Buzzati
  • Fear and loathing in Las Vegas: a savage journey to the heart of the american dream - Hunter S. Thompson
Pour ceux qui suivent, oui il n'y en a que vingt-deux, le vingt-troisième est un livre que j'avais commencé en 2016 et qui ne faisait pas partie de ma petite liste des 1001 livres.

Très bonne année 2018 à tous, toute en lectures passionnantes !

lundi 5 février 2018

Salem

Stephen King - Salem


Au dos du livre - Résumé :
"Salem est l'un de mes meilleurs romans, l'un des plus effrayants aussi. Alors, éteignez la télévision, et parlons vampires dans la pénombre, je pense pouvoir vous faire croire en leur existence." - Stephen King, Juin 2005


Le Maine, 1970. Ben Mears revient à Salem et s'installe à Marsten House, inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt-cinq ans auparavant. Mais, très vite, il doit se rendre à l'évidence : il se passe des choses étranges dans cette petite bourgade. Un chien est éviscéré, un enfant disparaît, et l'horreur s'infiltre, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.


Mon avis :

Si vous êtes familier de Stephen King, vous savez déjà qu'au commencement tout va bien. Trop bien même. Tellement bien qu'on doute qu'il puisse se passer quelque chose d'intéressant dans ce trou perdu. Et pourtant on sait que quelque chose va se produire, ce qui donne une ambiance de malaise bizarre. King pose là une atmosphère étouffante de petite ville : tout se sait, se chuchote, et tout nouveau venu est un étranger, regardé de travers par les anciens. On ajoute à ça un vieux meurtre un peu gore qui a alimenté l'imaginaire collectif, un enfant qui disparaît, et on a le cadre parfait et sordide du bon roman d'horreur. Au niveau de la forme, les chapitres sont très courts, ce qui rythme bien l'action (ou son absence au départ), j'adore.

Après l'intrigue initiale, tout s'enchaîne assez logiquement et j'ai été un peu déçue par le manque de suspense. Si vous avez lu la préface de l'auteur, c'est encore pire. Un point qui m'a un peu ennuyée, c'est le fait de devoir retenir le nom de tous les habitants de la ville, c'est un peu lourd.

Au contraire, à la fin du livre, il est très intéressant de découvrir les "scènes coupées" : si c'est quelque chose de plutôt commun dans les DVDs, c'est un côté que l'on n'a pas l'habitude d'avoir dans les livres et cela permet d'avoir un peu de recul sur le processus de réflexion et d'écriture de l'auteur. La postface de l'auteur est également très intéressante puisque pour une fois, on sait clairement ce que l'auteur a voulu dire, et ce n'est pas un prof qui nous donne se vision de l'œuvre !