Bienvenue !

Bonjour et bienvenue dans ma caverne d'Ali Baba remplie de bouquins !

Ce blog regroupe mes lectures et mes avis sur celles-ci.
Comme je suis toujours un peu en retard ici, n'hésitez pas à me suivre en direct sur mon profil Goodreads.
J'espère vous inspirer pour vos prochaines lectures.

Bonne continuation dans mes pages !

Cécile

dimanche 12 décembre 2021

Le siècle

Ken Follett - La trilogie du Siècle

Au dos du livre - Résumé :
Le siècle 1 - La chute des géants
À la veille de la guerre de 1914-1918, les grandes puissances vivent leurs derniers moments d'insouciance.
Bientôt la violence va déferler sur le monde. De l'Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer.
Passions contrariées, jeux politiques et trahisons… Cette fresque magistrale explore toute la gamme de sentiments à travers le destin de personnages exceptionnels… Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le monde.
Entre saga historique et roman d'espionnage, intrigues amoureuses et lutte des classes, ce premier volet du Siècle raconte une vertigineuse épopée où l'aventure et le suspense rencontre le souffle de l'Histoire…

Le siècle 2 - L'hiver du monde
1933, Hitler s'apprête à prendre le pouvoir. L'Allemagne entame les heures les plus sombres de son histoire et va entraîner le monde entier dans la barbarie et la destruction. Les cinq familles dont nous avons fait la connaissance dans La chute des géants vont être emportées par le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale. Amours contrariées, douloureux secrets, tragédies, coups du sort… Des salons du Yacht-Club de Buffalo à Pearl Harbor bombardé, des sentiers des Pyrénées espagnoles à Londres sous le Blitz, de Moscou en pleine évacuation à Berlin en ruines, Boy Fitzherbert, Carla von Ulrich, Lloyd Williams, Daisy Pechkov, Gus Dewar et les autres tenteront de faire face au milieu du chaos. Entre épopée historique et roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique, ce deuxième volet de la magistrale trilogie du Siècle brosse une fresque inoubliable.

Le siècle 3 - Aux portes de l'éternité
1961. Les Allemands de l'Est ferment l'accès à Berlin-Ouest. La tension entre les États-Unis et l'Union soviétique s'exacerbe pour atteindre un point culminant l'année suivante avec la crise des missiles de Cuba. Le monde scindé en deux blocs se livre une guerre froide qui risque de devenir une guerre nucléaire. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du XXe siècle, plusieurs familles, russe, allemande, américaine et anglaise, sont emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et économiques. George Jakes dans le bus des Freedom Riders, Jasper Murray dans la jungle vietnamienne, Tania Dvorkine en Sibérie, Dave Williams et Walli Franck, rockers à Berlin ou à San Francisco, vont se battre, trouver le chemin de l'amour et participer chacun à leur façon à la formidable révolution en marche. Entre saga historique et roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique, Aux portes de l'éternité clôt la fresque gigantesque et magistrale de la trilogie du Siècle, après La chute des géants et L'hiver du monde.

Mon avis :
Moi qui ne suis pas très branchée Histoire, j'ai été étonnée que cette trilogie me plaise autant. Les événements historiques sont ici présentés dans le contexte de la vie de tous les jours des personnages, ce qui rend les sujets bien plus palpables que ce que l'on peut voir dans les livres scolaires. Finalement j'ai appris (et surtout compris) bien plus de choses, notamment sur la diplomatie et les relations internationales, en lisant ces livres que pendant les cours d'Histoire de toute ma scolarité.

J'ai trouvé que les personnages étaient très vivants, très humains : ils ne sont pas enfermés dans des clichés mais leurs caractères et leurs actions sont au contraire toujours nuancés. Le fait de les suivre de génération en génération leur apporte aussi de la profondeur. Concernant leurs vies, j'ai beaucoup aimé la façon dont les événements étaient romancés. J'ai été marquée par le fait que si la première génération est principalement intéressée et impliquée dans des sujets politiques, les générations suivantes s'en détournent pour faire plutôt carrière dans les métiers du show-business. Comme le disent les personnages eux-mêmes, c'est sans doute parce qu'avec le temps, l'art en général et la musique en particulier sont devenus des vecteurs de messages politiques.

Finalement, même si l'Histoire est connue, la trilogie m'a fait prendre conscience du fait que les grands événements sont finalement le fait d'une poignée de personnes qui ont su manipuler l'opinion pour servir leurs desseins (au détriment du peuple), mais aussi qu'à force de persévérance, il est possible de changer le monde : entre 1900 où ni les femmes ni les noirs n'avaient le droit de vote, et 2008 qui a vu élire le président américain Obama, on mesure le chemin parcouru. Bien sûr il reste encore des progrès à faire, mais ce que le roman nous montre également, c'est que les actions de chacun comptent, car l'Histoire c'est d'abord et avant tout la somme des agissements individuels !

mardi 24 août 2021

Expo 58

Jonathan Coe - Expo 58

Au dos du livre - Résumé :
Londres, 1958. Thomas Foley travaille au ministère de l'Information lorsqu'on lui propose de participer à l'Exposition universelle de Bruxelles. Mais superviser la construction du Pavillon britannique est plus dangereux qu'on ne pourrait le croire... Il est vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d'une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l'hôtesse qui va devenir sa garde rapprochée. En parodiant le roman d'espionnage, Coe médite sur le sens de nos existences. Il dresse le portrait d'une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté et un attachement viscéral aux convenances.

Mon avis :
Du temps où je traînais encore beaucoup dans les librairies, j'avais choisi ce livre principalement pour sa couverture colorée et drôle, et un peu aussi parce que j'avais lu "La pluie avant qu'elle tombe" du même auteur. J'y ai trouvé un humour britannique super caustique, surtout dans l'échange épistolaire de Thomas Foley avec sa femme. J'ai apprécié l'histoire, plutôt sympa, elle m'a replongée dans l'Histoire de l’Europe. Entre espionnage à la British et vie perso, le roman nous mène à quelques questions existentielles sur l'amour, entre autres. Toujours léger Coe.

dimanche 2 mai 2021

Kafka sur le rivage

Haruki Murakami - Kafka sur le rivage

Au dos du livre - Résumé :
Un adolescent, Kafka Tamura, quitte la maison familiale de Tokyo pour échapper à une malédiction œdipienne proférée par son père. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique, décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre, tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure envoûtant.

"Sous la baguette d'un enchanteur qui puise ses sortilèges dans les pires noirceurs de la condition humaine, Kafka sur le rivage est le roman le plus ambitieux, le plus envoûtant de Murakami." André Clavel - Lire

Mon avis :
J'ai lu ce livre deux fois, à six ans d'intervalle.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ma première lecture m'avait peu convaincue. Je ne voyais pas forcément l'intérêt de certains passages, et je n'avais pas du tout apprécié l'atmosphère qui s'en dégageait : je n'étais pas vraiment à l'aise avec le récit.
Après relecture, je ne suis pas tout à fait d'accord avec mon moi d'il y a six ans. J'ai trouvé aux personnages une profondeur un peu mystique, et j'ai eu l'impression que le roman contenait une vérité que je n'arrivais pas à saisir. Quelque chose en lien avec notre rapport à notre vie, à ce qui doit être, à ce que l'on doit aux autres.
J'ai noté aussi quelques notions qui me plaisent, comme par exemple l'idée qu'on a tous dans notre esprit une petite bibliothèque qui conserve nos souvenirs, ou encore la théorie, qu'il me semble avoir lue entre les lignes, selon laquelle quand on gagne quelque chose, il faut perdre quelque chose d'autre en retour.
Par ailleurs, on retrouve dans le livre des thèmes qui me semblent récurrents dans l'œuvre de Murakami : l'entretien de son corps, la fin de la vie, un affranchissement des contraintes matérielles. Et un style onirique, voire poétique, pour porter le tout.
Si je devais donner une étiquette à ce roman, je dirais que c'est un mélange entre une tragédie grecque moderne et un roman d'apprentissage œdipien. Je suis contente de l'avoir relu, il m'a pas mal donné à réfléchir, aussi bien sur lui que sur moi.

dimanche 28 mars 2021

La nuit

Douglas Gallant - La nuit

Au dos du livre - Résumé :
Tandis qu'une tempête tropicale approche de l'arc antillais, un mal obscur s'empare d'une île et transfigure ses habitants, faisant basculer les destins.

Mon avis :
Sur Kindle, la bibliothèque de prêt était une fonctionnalité qui permettait d'emprunter un livre par mois dans un catalogue, pour les détenteurs d'un abonnement Prime. J'ai probablement dû en profiter lors d'un mois d'essai gratuit (j'ai lu ce livre en 2015). Amazon a fermé le service en ce début d'année 2021, sans doute pour laisser la place à Prime Reading, qui permet d'emprunter plus de livres et peut être utilisé même sans Kindle.
J'avais choisi ce livre un peu au hasard, espérant un peu naïvement que ça serait l'équivalent d'une bonne bibliothèque, mais j'ai déchanté assez rapidement. J'ai cru comprendre depuis que les livres disponibles dans la bibliothèque de prêt Kindle étaient principalement en autoédition (comprendre : parce qu'aucun éditeur conventionnel n'a voulu d'eux).
Pour en revenir à ce livre en particulier : j'ai vu des fautes de conjugaison qui m'ont hérissé le poil dès les premières pages, du type "l'homme accoura", nombre de fautes d'orthographes également. De plus, aucun suspense dans le récit, qui est vraiment bourré de clichés, et je ne parle même pas des prénoms des personnages, empruntés ici et là : à la série 50 nuances ou à un jeu des 7 familles notamment.
En conclusion, on ne peut pas dire que j'aie apprécié le roman. Je n'ai pas du tout été convaincue par la bibliothèque de prêt Kindle, et je n'ai jamais renouvelé l'expérience. Dommage, car l'idée de base était plutôt chouette !

samedi 27 février 2021

L'épuisement

Christian Bobin - L'épuisement

Au dos du livre :
"Je m'égare un peu, ce livre ressemble de plus en plus à ce que ma mère me disait en me voyant sortir, mal coiffé : tu ressembles à l'orage. Ce livre ressemble à l'orage, mais, somme toute, une promenade sous la pluie n'est jamais mauvaise, la joie y vient avec la peur."

Mon avis :
Un livre sensible, touchant, un peu décousu, mais cela n'enlève rien à son charme : on passe d'une idée à l'autre, au gré des associations faites par l'auteur.
Quelques citations que j'ai bien aimées, parce que je les trouvais très applicables à ma propre situation ou à des personnes de mon entourage :
"Ce qui fait le désespoir de tant de couples c'est un irrespect de la solitude native de l'autre."
"Je ne suis en fait aucun conseil, comme un insupportable enfant de 3 ans."
"Leur incapacité d'être seuls fait d'eux les personnes les plus seules au monde."
"L'ennui, c'est l'amour qui s'apprête en silence."

Le livre contient beaucoup de références à d'autres oeuvres, littéraires ou cinématographiques, et donne envie de s'y pencher. J'ai en particulier noté le film Gertrud, de Carl Theodor Dreyer. Après vérification, il n'est pas disponible sur Netflix malheureusement !

En conclusion, c'est un livre doux, poétique, bizarre aussi, et finalement ça ne raconte rien de particulier, juste des pensées éparpillées. C'est sympa et reposant, j'aime bien ce petit livre.