Bienvenue !

Bonjour et bienvenue dans ma caverne d'Ali Baba remplie de bouquins !

Ce blog regroupe mes lectures et mes avis sur celles-ci.
Comme je suis toujours un peu en retard ici, n'hésitez pas à me suivre en direct sur mon profil Goodreads.
J'espère vous inspirer pour vos prochaines lectures.

Bonne continuation dans mes pages !

Cécile

lundi 2 décembre 2019

Bonjour tristesse

Françoise Sagan - Bonjour tristesse


Au dos du livre - Résumé :
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.
La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un "charmant petit monstre" qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.


Mon avis :
Ce livre est un classique, je l'ai acheté d'occasion.
Le Larousse définit la tristesse comme l'état de quelqu'un qui éprouve du chagrin, de la mélancolie, une impression pénible ou mélancolique produite par les choses qui manquent d'animation, de vie, ou encore le caractère de ce qui est affligeant, déplorable. Les trois définitions sont applicables à ce roman qui se déroule presque à huis clos dans cette villa au bord de la mer.
Cécile, 17 ans, nous fait traverser avec elle tous les sentiments que son âme jeune et (bientôt plus si) innocente rencontre. Le livre rend bien les émotions contradictoires de la jeunesse qui grandit plus vite que prévu, à la suite d'un élément perturbateur : la colère, la rébellion, la désobéissance, et quand c'est trop tard, le regret, le remords, un relent amer. Et puis la vie qui finit par reprendre son cours, comme si de rien n'était. L'insouciance de la jeunesse contre la discipline de l'expérience... On a tendance à oublier parfois que quel que soit notre âge, nous sommes avant tout des êtres humains avec des sentiments.

dimanche 4 août 2019

L'élégance des veuves

Alice Ferney - L'élégance des veuves


Au dos du livre - Résumé :
Au rythme des faire-part de naissance et de mort, voici la chronique de destins féminins dans la société bourgeoise du début du siècle. Fiançailles, mariages, enfantements, décès... le cycle ne s'arrête jamais, car le ventre fécond des femmes sait combler la perte des êtres chers. C'est avec l'élégance du renoncement que l'on transmet ici, de mère en fille, les secrets de chair et de sang, comme si la mort pouvait se dissoudre dans le recommencement.


Mon avis :
Le roman raconte d'une manière très douce l'éternel cycle de la vie, de la naissance à la mort, mais dans l'intimité d'une famille. On y trouve les conseils féminins passés de mère en fille, et, en ces temps de guerre, de veuve en veuve.
Plutôt que l'élégance, j'aurais eu envie que le titre suggère la dignité ou le courage pour évoquer ce qu'une femme est capable d'endurer, surtout au début du vingtième siècle.
C'est un très beau livre, malgré le fait que le sujet de la maternité ne soit pas l'un des plus parlants pour moi.

mercredi 31 juillet 2019

La route

Cormac McCarthy - La route


Au dos du livre - Résumé :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

"Une émotion d'une intensité rarement atteinte dans la littérature." - Le Point


Mon avis :
La première chose qui m'a frappée, c'est la ponctuation. Il n'y a presque rien, juste des points, quelques virgules. Le rythme des phrases est haché. Ce sont de toutes petites phrases, comme si l'auteur s'économisait. Comme si les mots étaient rares. Le style est rude, comme la vie dans ce futur dont on ignore tout. Il y a eu une catastrophe, oui, mais quelle était sa nature, en quelle année elle s'est produite, on n'en sait rien. Il n'y a rien de superflu dans ce roman. Pas de prénoms, pas de ponctuation, quelques mots échangés entre les personnages, mais jamais plus que le nécessaire. Et ce rythme haché, ces toutes petites phrases, m'ont happée dans le roman. Une phrase, puis la suivante, on avance dans ce récit au rythme où l'homme et le petit avancent sur la route, toujours plus loin, sans s'arrêter. J'ai eu du mal à lâcher le livre, je voulais arriver au bout de la route avec eux. Mais pour y trouver quoi ? On ne le sait pas, et pourtant il y a l'espoir. Malgré la cendre partout, le gris, le froid, les "méchants", il y a ce pressentiment fou que quelque chose de beau, de chaud, qui en vaille la peine, subsiste, quelque part.
Une super lecture, à éviter toutefois si vous êtes un peu déprimés, ça risquerait de ne pas améliorer les choses.
Maintenant, les prochaines étapes : lire ce livre en version originale anglaise, et voir le film.

dimanche 14 juillet 2019

Oscar et la dame rose

Eric-Emmanuel Schmitt - Oscar et la dame rose


Au dos du livre - Résumé :
Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans.
Elles ont été retrouvées par Mamie Rose, la "dame rose" qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Elles décrivent douze jours de la vie d'Oscar, douze jours cocasses et poétiques, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants. Ces douze jours seront peut-être les douze derniers. Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un lien très fort d'amour, ces douze jours deviendront légende.


Mon avis :
Ce petit bouquin est très court mais très intense.
Oscar n'a que dix ans, mais il a connaît déjà la culpabilité du malade. Il a l'impression que c'est sa faute s'il est malade, et si les traitements qu'on lui fait essayer ne donnent pas de bons résultats. Heureusement que Mamie Rose, alias l'Etrangleuse du Languedoc, une ancienne catcheuse, est là ! Oscar a peur qu'après son opération ratée, sa seule issue soit la mort, mais personne ne veut en parler avec lui. Personne, sauf Mamie Rose, qui lui suggère d'en parler aussi à Dieu.
Alors Oscar écrit à Dieu tous les jours. Sa prise de conscience lui donne du recul. Elle lui permet de se rendre compte que la vie n'est pas un cadeau, juste un prêt, et qu'il ne faut pas oublier de donner toute leur importance aux petites choses. Dire à une personne qu'on va la protéger. Observer la beauté du monde. Passer un bon moment en famille.
Une très belle leçon de vie donnée par un petit garçon de dix ans, une ancienne catcheuse, et un Dieu mal en point.
Cette lecture m'a donné envie de voir le film, et aussi de lire tous les autres volets du Cycle de l'invisible.
Eric-Emmanuel Schmitt est vraiment un auteur que j'apprécie beaucoup, ses romans sont toujours pleins de subtilité et d'émotion, un vrai bonheur.



samedi 22 juin 2019

Justine et Juliette

Marquis de Sade - Justine ou Les malheurs de la vertu
Histoire de Juliette ou les prospérités du vice



Résumé de Justine :
Rejetant la douce nature rousseauiste, Sade dévoile le mal qui est en nous et dans la vie. La vertueuse Justine fait la confidence de ses malheurs et demeure jusque dans les plus scabreux détails l'incarnation de la vertu. Apologie du crime, de la liberté des corps comme des esprits, de la cruauté (extrême sensibilité des organes connue seulement des êtres délicats), l'œuvre du marquis de Sade étonne ou scandalise. C'est aussi une œuvre d'une poésie délirante et pleine d'humour noir.


Résumé de Juliette :
Juliette, brune, les yeux coquins et charmeurs, est une jeune femme libertine et orgueilleuse. Contrairement à sa sœur, la vertueuse et naïve Justine, Juliette, au sortir du couvent, choisit le vice comme ligne de conduite. Cette anti-héroïne expérimente alors toutes les formes de dépravation possibles, côtoyant des individus tous plus déviants les uns que les autres...
Aussi riche en scène explicites que Justine, le premier livre du marquis de Sade, Juliette continue à fasciner et à faire scandale par une immoralité viscérale propre à la pensée de son auteur.
Longtemps rejeté en marge de la société, le sulfureux marquis de Sade est aujourd'hui considéré comme une référence de la littérature érotique.


Mon avis :
Justine est plus pure que le bon Dieu en personne. Tout le monde passe son temps à essayer de la convaincre qu'elle a tort d'être croyante, que suivre le chemin de la vertu ne sert à rien, et que cela va la rendre malheureuse, alors que si elle faisait ce que bon lui semble, la vie serait facile et agréable. Justine s'obstine malgré tous ces argumentaires à rester vertueuse, et elle sera violée, dévalisée, jetée dehors, accusée de tout à de nombreuses reprises. C'est le duel du plaisir contre la vertu, du bien contre le mal, de la spiritualité contre la nature humaine, du bien-être personnel contre la bienfaisance, de l'égoïsme pur contre la charité. A chaque étape du chemin, Justine essayera tant bien que mal de raisonner avec les libertins qu'elle est forcée de servir, et à chaque fois on argumentera avec elle en retour, en lui donnant des raisons précises et des exemples, et en la poussant à rejeter ses idées. La morale, s'il faut en trouver une, semble nous dire que sur cette terre, il se peut que la vertu ne soit pas très bien récompensée, mais qu'il ne faut pas laisser cela vous détourner du droit chemin, car ce ne sera qu'à force de vertu qu'il sera possible de trouver le bonheur dans l'autre monde.

Juliette, la sœur de Justine, est tout l'inverse. Elle suit ses envies et profite des plaisirs de la vie. Cela n'empêche pas ses nombreux amants d'argumenter longuement avec elle sur l'existence de Dieu, le vice et la vertu, le fluide nerveux (!) et enfin de passer leur temps à justifier le crime. J'ai trouvé certaines de ces parties extrêmement dérangeantes.

J'ai clairement préféré l'histoire de Justine à celle de Juliette, qui m'a semblé vraiment rébarbative au bout d'un moment.

dimanche 19 mai 2019

Mémé

Philippe Torreton - Mémé


Au dos du livre - Résumé :
"Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre.
Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois.
Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose."

Voici le portrait qu'à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.


Mon avis :
Ce livre sent la nostalgie avant même qu'on l'ait ouvert. Rien qu'à le tenir dans ses mains, on sent la tendresse dans ce livre, il évoque ces moments de l'enfance qu'on voudrait garder mais qu'on déforme à force de se les repasser, ou qu'on a oubliés mais qui nous ont été racontés maintes et maintes fois. Les souvenirs d'enfance, à mi-chemin entre la réalité et cette imagination débordante qu'on avait.
Quelques passages m'ont plus particulièrement ramenée à ma propre enfance : la façon de prononcer les "et" "é" et vice versa, l'écume de la confiture de groseilles, lui faisait les foins et nous c'étaient les cerises, ou encore la fabrication de potions dans le jardin avec les cousins quand nous à la plage on faisait de la grande pâtisserie, et autres erreurs de compréhension orales comiques (la soupe au riz qui devient la "soupe pourrie", c'est presque notre "là haut-dessus l'a dit") !
Au-delà des souvenirs pleins de nostalgie et de tendresse, je remarque que le livre remet les choses en perspective pour nous qui avons tout. Faire preuve de bon sens, respecter le vivant, vivre une vie simple avec parcimonie, recycler, tant de choses que nos grands-parents faisaient par nécessité, et que nous ferions bien de remettre au goût du jour...
Ce livre est plein de tendresse, émouvant, poétique, il sent l'enfance et rappelle une période d'insouciance heureuse, et je l'ai beaucoup aimé.

samedi 11 mai 2019

La vie à reculons

Gudule - La vie à reculons


Au dos du livre - Résumé :
Mi-septembre, c'est la rentrée ! Dans la classe de quatrième 1, les filles ont les yeux rivés sur le nouveau, Thomas. Pour Elsa, il est "le Grand Bleu", ni plus ni moins. Admiration réciproque qui se traduit par un tendre flirt... Jusqu'au jour où un professeur, affolé, décide d'avertir les parents d'Elsa : Thomas est séropositif ! Bientôt, tout le collège est au courant. Colère d'Elsa, et rage de Thomas...
Car Thomas veut vivre comme tout le monde. Il ne veut ni du mépris, ni de la pitié. Mais pour cela, il devra se battre.


Mon avis :
J'ai lu ce livre pour la première fois au collège il me semble, il était à notre programme de français. Depuis, je l'ai relu plusieurs fois, et je l'ai choisi pour la catégorie "un livre de ton enfance" du challenge lecture 2015, car il faisait partie de mes livres préférés quand j'étais collégienne, avec Le chevaucheur de Provence de Jean-Côme Noguès et À cloche cœur de Marie-Florence Ehret.
La vie à reculons, c'est un livre pour jeunes ados, très bien pour expliquer le SIDA, comment ça s'attrape (et comment ça ne s’attrape pas), quelles sont les conséquences, ce genre de choses. Ça se lit très vite, c'est un peu mielleux, très mignon, et plein de bonnes intentions ! Une très bonne lecture informative pour les jeunes.




samedi 4 mai 2019

Player One

Ernest Cline - Player One


Au dos du livre - Résumé :
2044. La Terre n'est pas belle à voir. Comme la majeure partie de l'humanité, Wade Watts passe tout son temps dans l'OASIS, un monde virtuel où chacun peut faire et être tout ce qui lui chante. Il rêve secrètement d'être celui qui décrochera le gros lot...
James Halliday, le créateur de l'OASIS, est mort quelques années auparavant sans laisser de successeur. Pour décider du sort de sa fortune, il a créé une véritable chasse au trésor. Battre des records à Pac-Man, réciter par cœur des paroles de Devo, et trouver les failles des jeux vidéo cultes : voilà l'unique moyen d'accéder à son héritage colossal. Des centaines des personnes ont essayé, en vain. Joueurs invétérés ou grands groupes corrompus, tous s'y sont cassé les dents.
Wade se dit qu'il sera peut être capable de relever le défi. Et il résout la première énigme.


Êtes-vous prêt ?

"Un véritable nerd-gasme." - The New York Times
"Harry Potter a grandi, et il est le Player One." - Huffington Post


Mon avis :
La quatrième de couverture m'a immédiatement enthousiasmée en me rappelant un peu jPod, qui m'avait déjà bien plu. D'autre part, j'étais, à la période où j'ai lu ce livre, en pleine addiction à World of Warcraft, et le roman m'a donc paru tout à fait adapté à mes intérêts du moment. Au passage, j'ai tout de suite remarqué que le héros s'appelle Wade Owen Watts, ses initiales forment donc le même acronyme que le jeu en question : parfait ! Enfin Wade Watts, ça fait un peu nom de super héros. Dans le même registre, y'a Wade Wilson (c'est Deadpool). Le héros nous apprend d'ailleurs que son papa est fan de comics. Ces petits clins d’œil repérés, on sait tout de suite que le roman va être riche en références sympa.
Pour l'histoire en elle-même, elle se passe donc en 2044, un futur relativement proche, et effectivement, la description du monde est bien en rapport avec ce que l'on vit aujourd'hui : crise énergétique, réchauffement climatique, guerres de religion et terrorisme. Sauf qu'évidemment, comme on n'a pas su changer le cours de notre industrialisation à outrance, la condition humaine dans les pays dits "développés" ne s'est pas améliorée, bien au contraire. La population continue donc joyeusement à se réfugier dans un monde virtuel, comme elle sait si bien le faire, pendant que la planète continue à morfler. J'ai beaucoup aimé certaines petites phrases ("Le monde réel, c'était vraiment trop nul"), la tonne de références TV, ciné, jeux vidéo, et même la rivalité du payant contre le libre est bien présente dans cet univers finalement pas si éloigné du nôtre... Une autre chose qui m'a beaucoup plu, c'est le suspense présent tout au long de l'histoire, et ce même si on sait dès le départ comment ça va se terminer. Comme dans les jeux vidéo, quand on commence ce livre, l'immersion est grande et on oublie facilement le monde autour de soi.
Bref, j'ai adoré voir Wade Watts, sous les traits de son avatar Parzival, et ses amis virtuels (qui n'en sont pas moins de vrais amis), se démener dans cet univers virtuel comme dans le monde réel. La fin m'a semblé un peu trop manichéenne, avec sa petite morale bien sage qui dit qu'en gros les jeux vidéo c'est bien, mais qu'il ne faut pas laisser la vie réelle de côté car c'est la seule qui peut apporter de vraies choses. Malgré tout, ça reste pour moi une super lecture, sympa et geek comme on les aime.

Je précise que j'ai lu ce livre en 2015, avant que le film ne sorte donc, et que quand il est sorti je me suis jetée dessus avec grand plaisir !

mercredi 3 avril 2019

Nine dragons

Michael Connelly - Nine dragons


Au dos du livre - Résumé :
Detective Harry Bosch is called to investigate the murder of a store owner in a tough LA neighbourhood. For Harry, it's a trip down memory lane: he's been to Fortune Liquors before and remembers Mr Li - a man who offered him sanctuary during LA's notorious riots. Now the debt must be repaid.
Mr Li left a clue to his murderer's identity, a clue that leads Harry into a parallel criminal universe ruled by the Triads. But as he gets closer to this shady underworld, the Triads send Harry a devastating message - they have taken something of his, something he holds very dear. As Harry's life implodes, he must risk everything to track a killer who knows how to get under his skin.


Mon avis :
Une lecture en anglais, pour changer. Ceci est un polar en trois actes qui nous balance entre Los Angeles et Hong Kong, plein de suspense et de tension, qui mélange les côtés professionnel et personnel. Si la première partie est une investigation somme toute assez classique pour un policier, j'ai trouvé la seconde très originale, plus stressante, presque plus intime. Chacune des étapes a ses rebondissements, et ce n'est pas une écriture à la Hollywood, malgré quelques clichés habituels du genre. La fin amène d'ailleurs un petit retournement de situation assez inattendu ! Je n'ose pas en dire plus de peur de gâcher l'intrigue, mais j'ai beaucoup apprécié, et ce bien que ce soit le tome 14 des aventures d'Harry Bosch : ça ne m'a absolument pas gênée dans ma compréhension.

samedi 30 mars 2019

Plus forte que la rue

Fiona Thibeaux - Plus forte que la rue


Au dos du livre - Résumé :
A 19 ans, lorsqu’elle découvre le corps de sa mère en état de décomposition dans l’appartement familial, Fiona ne sait pas que le pire est à venir. Fille unique de parents divorcés, maman d’un bébé de quelques mois, elle n’a personne à qui confier sa peine. Les mois passent, les factures s’accumulent, les amis se font de plus en plus rares. La descente aux enfers commence.
Récit poignant et bouleversant d’une jeune femme malmenée par la vie.


Mon avis :
J'ai rencontré Fiona quand j'étais au collège. J'étais alors bien loin de me douter que, plus de 10 ans plus tard, je la retrouverais sur les rayons de ma bibliothèque. J'ai appris par une amie commune qu'elle avait écrit un livre. Et quand j'ai compris pourquoi, j'ai été secouée. Quoi ? Être SDF, ça peut aussi arriver à des gens qu'on connaît ? Une sorte de révélation, je me suis rendue compte que j'avais des préjugés. Alors je les ai mis de côté, et j'ai lu.
Le style est vivant, proche du langage parlé, vraiment proche de la Fiona que j'ai connue. Du coup, cela m'a beaucoup touchée. J'ai pris conscience de certaines choses : certains humains valent moins que des animaux aux yeux des autres, ils sont carrément invisibles, des êtres humains n'ont pas les moyens de couvrir leurs besoins élémentaires pendant que d'autres ne savent pas quoi faire de tout leur argent. Il n'y a pas d'égalité dans la société de nos jours, ni de solidarité. C'est assez déprimant, mais ça donne aussi envie de refuser de faire partie de cette masse de gens anonymes qui ignore ou méprise ceux qui n'ont pas eu autant de chance qu'eux dans la vie. Car notre sort à tous ne tient qu'à peu de choses : une main qui se tend, un environnement défavorable, et c'est le monde qui bascule.
J'ai lu ce livre en 2015 (oui oui je suis très en retard), et j'espère être devenue une meilleure personne depuis.
Fiona, j'espère que tout va bien pour toi maintenant, merci pour avoir écrit ce livre.

mardi 19 février 2019

Les larmes de Tarzan

Katarina Mazetti - Les larmes de Tarzan


Au dos du livre - Résumé :
Elle, c'est Mariana, mais leur rencontre fut assez fracassante pour qu'il la surnomme Tarzan. Lui, il s'appelle Janne, pour de vrai. Mère célibataire, elle élève seule deux enfants, caresse le souvenir de leur fantasque père évaporé dans la nature et tente de nourrir sa petite famille malgré les fins de mois asphyxiantes. Lui, il roule en Lamborghini, papillonne sans s'engager avec de jeunes femmes forcément cadres, élégantes et dynamiques, et déteste que des marmots salissent les sièges en cuir de sa voiture de sport.
Ces deux-là peuvent-ils s'aimer ? Et si, malgré l'abîme qui les sépare, ils s'attachent l'un à l'autre, sauront-ils vivre une relation décomplexée qui fera fi des conventions et des barrières sociales ?
Après l'immense succès du Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti met en scène un nouveau couple loufoque et improbable pour mieux brocarder les injustices sociales et rire de l'éternelle guerre des sexes dans un roman enlevé, drôle et caustique.

Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste. Auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle a rencontré un succès phénoménal avec Le mec de la tombe d'à côté, traduit en de nombreuses langues. Son œuvre est publiée en France par les éditions Gaïa.


Mon avis :
Voilà encore un livre qui a traîné bien trop longtemps dans ma pile à lire. De la même autrice, j'avais beaucoup aimé Le mec de la tombe d'à côté, mais j'avais un peu peur que le sujet soit trop redondant entre les deux livres. Finalement, j'ai trouvé que le thème était traité de manière très originale, déjà rien que dans la forme : le narrateur est un personnage différent à chaque chapitre, le style et le registre de langue s'adaptent en fonction du personnage qui est en charge de raconter l'histoire. J'ai trouvé ça vraiment rare mais très plaisant, et me suis dit qu'en tant qu'auteur, ce ne doit pas être évident de passer de l'un à l'autre !
Pour ce qui est du fond, le quotidien de la famille de Tarzan n'est vraiment pas rose, mais celui de Janne ne l'est pas non plus, dans un registre différent. J'ai beaucoup aimé le fait que le roman ne soit pas du tout manichéen, ce n'est pas tout blanc ou tout noir, et la fin est heureuse même si ce n'est pas "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". C'est tendre, humain et très sympa.

jeudi 10 janvier 2019

Mon bel oranger

José Mauro de Vasconcelos - Mon bel oranger


Au dos du livre - Résumé :
A cinq ans, tout le monde bat Zézé et lui dit qu'il est le diable... Mais, ange ou démon, Zézé a un secret : un oranger, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond.


Mon avis :
Ce livre m'avait été recommandé par ma maman, mais pour une fois j'ai acheté ma propre version au lieu de l'emprunter à droite ou à gauche.
Le livre nous plonge immédiatement dans la vie quotidienne d'une famille brésilienne (très) pauvre, et ce n'est manifestement pas rose tous les jours (entre autres à Noël). Faute de moyens, Zézé va devoir emménager avec ses parents et ses frères et sœurs dans une nouvelle maison. Lors de la première visite de cette maison, certains des 
enfants adopteront les arbres du jardin. Zézé, le dernier à choisir, se retrouvera avec le tout petit pied d'oranges douces. D'abord déçu, il en fera vite son confident et son meilleur ami. D'ailleurs, Zézé a six ans (ou plutôt cinq), il est très précoce et plein de contradictions. Un petit diablotin à la maison, un petit ange au-dehors. Parfois très sage et gentil, parfois complètement insupportable. Il est persuadé, probablement parce qu'on le lui a souvent répété, d'avoir le Diable pour parrain, et a une piètre estime de sa personne. Et pourtant, il a un cœur d'or. Mais ses bêtises récurrentes lui valent très souvent de sacrées raclées. Seule Glória n'aime pas que l'on batte Zézé. La lecture amène rapidement à relativiser sa propre enfance...
Et malgré tout, ce ne sont pas les corrections qui feront le plus de mal à Zézé. La perte de l'innocence, de la tendresse, de l'imagination de l'enfant, feront pour lui bien plus de dégâts que n'importe quelle boucle de ceinture.
C'est un livre extrêmement émouvant, que j'ai trouvé terriblement triste. À lire et à relire, sans oublier de pleurer à la fin.

dimanche 6 janvier 2019

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Romain Puértolas - L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea


Au dos du livre - Résumé :
Une aventure rocambolesque et hilarante aux quatre coins de l'Europe et dans la Libye postkadhafiste. Une histoire d'amour plus pétillante que le Coca-Cola, mais aussi le reflet d'une terrible réalité : le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle. Les tribulations d'un fakir devenu culte.


Mon avis :
Au premmier abord, on a l'impression d'être devant une lecture plutôt légère : le titre déjà, à rallonge, la couverture colorée, le tapis clouté Ikea kisifrǿtsipik, l'humour des premiers chapitres, le voyage complètement farfelu de notre fakir, des références à Tintin, des allusions hilarantes au mode de vie des gitans (Mercedes-Shayana et Miranda-Jessica Palourde)...
Mais derrière l'humour un peu premier degré, on sent que le fond est plus critique qu'il n'en a l'air, satirique. L'attention est attirée sur les conditions de vie déplorables de clandestins, la manière dont ils sont gérés en Angleterre, et on ne sait plus très bien si on doit en rire ou en pleurer.
Par son style, ce bouquin m'a fait penser au livre Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, qui partait aussi un peu dans tous les sens.