La neuvième pierre

Kylie Fitzpatrick - La neuvième pierre

Au dos du livre - Résumé :

Londres, 1864. Sarah O'Reilly, une jeune orpheline, s'est déguisée en garçon pour pouvoir travailler au London Mercury. Elle y fait la rencontre de Lily Korechnya, une chroniqueuse qui prend vite Sarah sous son aile. Lily a été engagée par Cynthia Herbert, dont l'époux est mort en Inde, pour dresser le catalogue de sa magnifique collection de bijoux. Son attention est attirée par neuf grosses pierres que le maharajah de Bénarès a confiées à Lady Herbert afin qu'elle les fasse réunir en un navaratna, un talisman sacré. Elle remarque en particulier un diamant rouge sang flamboyant qui semble exercer une troublante influence sur ceux qui le touchent.
C'est alors que surviennent deux horribles meurtres : deux hommes ayant été en contact avec la pierre sont retrouvés étranglés d'une étrange façon. Un simple d'esprit est accusé des deux crimes, mais ni Lily ni Sarah ne croient à sa culpabilité...
Des quartiers pauvres des bords de la Tamise aux palais disparus de Bénarès, de l'Angleterre victorienne à l'Inde sacrée, Kylie Fitzpatrick signe un roman plein de mystère et d'aventure qui mêle habilement meurtres, mythes, superstitions et philosophies orientales.

Née au Danemark de parents australiens, Kylie Fitzpatrick vit dans le Somerset. Elle a été comédienne pour le théâtre et la télévision, a travaillé sur des scénarios et sur des documentaires. Chez Actes Sud, elle a également publié Une fibre meurtrière (2012).

Mon avis :

Dans la même collection, j'avais déjà lu la série Millenium. Je m'attendais avec ce livre à retrouver un polar, éventuellement porté par un peu de fantastique ou de superstitions, mais j'ai été assez étonnée de me rendre compte que c'était plutôt le surnaturel, les esprits et l'occulte qui l'emportaient ici. Etant assez rationnelle et hermétique à toute superstition, j'ai eu du mal à me plonger dans le roman.
J'ai trouvé que l'enquête pataugeait un peu trop, pour une fin qui arrivait trop tardivement, avec des longueurs.
Du côté du décor, nous sommes transportés dans le Londres de 1864 : ville industrielle et grise, aux couleurs de la suie et du charbon, un tableau plutôt bien réussi.
Au final, j'aurais aimé relire ce livre une seconde fois pour bien en saisir les subtilités, mais sa longueur m'en a dissuadée, pour le moment en tous cas.

Contes curieux des quatre coins du monde

Praline Gay-Para - Contes curieux des quatre coins du monde

Au dos du livre - Résumé :

Si d'une tradition à l'autre on trouve fréquemment des variantes d'un même conte, il en est certains qui frappent par leur singularité. Praline Gay-Para a réuni ici des récits du monde entier, qui tous suscitent la surprise - par leur liberté de ton, leur impertinence, leur humour ou leur exubérante imagination. Ce recueil apporte ainsi la preuve que les contes n'ont jamais fini de nous émouvoir, de nous étonner, et que, même s'ils proviennent de la nuit des temps, ils parlent encore de nous, aujourd'hui.
Illuminés par la plume et la voix de Praline Gay-Para, qui se les approprie avec talent, ces contes sont à lire et à dire. C'est leur seule chance de vivre longtemps.

Titulaire d'un doctorat en ethnolinguistique, Praline Gay-Para est conteuse et se produit dans de nombreux lieux ou festivals en France et dans le monde. Elle a publié une demi-douzaine de recueils de contes, parmi lesquels, dans la collection "Babel", Dame Merveille et autres contes d'Egypte (Babel n° 326) et Contes populaires de Palestine (Babel n° 564).

Mon avis :

J'avais fait mes premiers pas dans la collection Babel avec le roman American darling, qui m'avait beaucoup marqué à l'époque où je l'avais lu (c'est-à-dire il y a déjà plusieurs années). J'aime le contact de ces livres, leur couverture douce, et je me fais donc toujours un plaisir de commencer un nouveau roman dans cette collection. Autant dire que j'avais donc de grosses attentes concernant ce livre.
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce recueil, avec quelques nuances tout de même :
D'une part, la plupart de ces contes sont vraiment extrêmement courts, je m'attendais tout de même à un peu plus de substance.
D'autre part, j'ai été ravie de découvrir après avoir fini ma lecture qu'il y avait en fait des commentaire à la fin du livre pour chaque conte, une petite explication de texte présentant les particularités de chaque conte, son origine etc. Cependant, comme je lis toujours la première page avant la dernière, j'ai trouvé un peu dommage que cette information ne soit pas précisée en début de livre, que je puisse m'y référer au cours de ma lecture, et pas le découvrir une fois l'ensemble terminé.
Pour ce qui est du contenu en lui-même, j'ai parfois eu l'impression d'être en train de lire les 1001 nuits. Certains contes sont encore tout à fait d'actualité, certains ont l'air complètement farfelus et on se demande quelle morale en tirer, certains m'ont paru quelque peu étranges.
Je suppose que ce recueil doit être idéal pour raconter une histoire aux enfants le soir.

Portraits de Bombay

Cali Rezo - Portraits de Bombay

Résumé :

Les dessins de ce livre parlent de rencontres, de moments improbables, de surprises et d'échange que Cali Rezo a vécus avec des Indiens dans les rues de Bombay en mars 2013. Modèle d'une minute ou d'une heure, ces personnes ont, chacune à leur façon, marqué sa mémoire et c'est en pensant à elles que Cali Rezo a souhaité partager avec le lecteur ces 58 portraits au crayon et à l'aquarelle et 34 portraits en peinture numérique, légendés d'anecdotes manuscrites et enrichis de collages de végétaux ou emballages divers.

Mon avis :

Cela fait déjà un petit moment que je suis le travail de Cali Rezo, et je suis toujours impressionnée par l'étendue de son talent et de sa créativité. Aussi, quand en 2013 elle a lancé une campagne de financement participative pour l'édition d'un recueil de portraits, j'ai tout de suite décidé que je ferais partie du projet.
Quand on part en voyage, on a toujours des moments qui nous frappent, des instants que l'on veut garder en mémoire, des sensations et des souvenirs que l'on souhaite partager. De mon côté, ce sont mes photos qui me permettent de garder trace de tous ces événements, et pour faire la légende de toutes ces images, je tiens généralement un petit carnet de voyage.
Les carnets de voyage de Cali Rezo (du moins ceux que j'ai pu voir publiés sur son site) sont toujours magnifiques. Alors que les miens ne contiennent que du texte, les siens sont remplis de couleurs et de toutes sortes de petites choses bariolées : ici une plume, là une fleur ou un emballage de bonbon aux couleurs de l'arc en ciel...
Pour moi, parcourir ce recueil, c'était participer à la magie du voyage, c'était m'évader un petit peu en restant à la maison. Dans ses portraits, on sent que l'âme du modèle est captée toute entière avec ses émotions : la peur, la fierté, la joie, la curiosité. On se sent vraiment tout près de la vie de l'autre côté de la page, dans l'intimité de ces autres vies qu'on ne connaît pas. De mon côté, ça me donne très envie de me mettre à la photo de portraits, moi qui suis encore un peu timide en la matière !

Merci, Cali Rezo (:

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Jonas Jonasson - Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Au dos du livre - Résumé :

Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l'adjoint au maire et de la presse locale ?
Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée - presque par inadvertance - à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante prénommée Sonja...

"[Un] festival d'inventions. Un vrai feu d'artifices." Libération

"Polar, road movie, mais surtout un chef-d'œuvre d'humour noir, plus décalé et déjanté que tout ce qu'on a lu avant, (...). On ne [le] lâche pas une fois ouvert." - Fluide glacial

Mon avis :

Avant même d'ouvrir le livre, le titre et la couverture me paraissaient complètement décalés, et j'avais donc plutôt de grosses attentes sur le contenu.
Je n'ai pas été déçue à la lecture du premier chapitre ! Au bout des 40 premières pages, j'avais déjà mon lot d'anecdotes insolites, la moindre de celles-ci étant le fait qu'un centenaire fugue de sa maison de retraite le jour de son anniversaire... Après avoir couru (à la vitesse d'un centenaire, il ne faut pas exagérer non plus) dans tous les sens pendant un moment, on s'embarque pour un petit flashback cent ans en arrière, avec des événements tellement invraisemblables qu'ils pourraient bien être vrais !
En plus d'être un divertissement très agréable, ce livre m'a permis de revoir mes classiques d'histoire version romancée, ce que j'ai d'autant plus apprécié que même avec mon extraordinaire *hum* niveau de connaissances historiques, je n'ai pas été perdue.

J'ai adoré ce roman pas comme les autres, à cent à l'heure.

L'équation africaine

Yasmina Khadra - L'équation africaine

Au dos du livre - Résumé :

Bouleversé par la mort de sa femme, le docteur Kurt Krausmann inquiète son entourage. Entraîné presque malgré lui par son ami Hans dans une expédition humanitaire, il compte sur ce voyage pour se reconstruire.
Un matin, au large du Soudan, des pirates arraisonnent leur voilier, les réduisant en otage. Privé de liberté, Kurt va pourtant découvrir le vrai visage de l'Afrique, de pays en pays, de rencontres étonnantes en découvertes insoupçonnées.

"La séquestration des otages (...) est ce chemin nécessaire que le docteur Kurt Krausmann doit suivre (...) pour enfin passer de l'existence à la vie." Jérôme Serri - L'express

Mon avis :

Ce livre m'a été offert par ma maman.
À la lecture du résumé, je n'étais pas particulièrement emballée, je m'attendais plutôt à quelque chose de rébarbatif, de très "moral".
Au bout du premier chapitre, j'avais déjà changé d'avis : très bien écrit et extrêmement touchant, on a envie de continuer.
Sans rentrer dans les détails, il y a un gros travail sur la psychologie des personnages, le comportement humain face au deuil, cette sensation qui nous prend parfois "de n'être qu'un mort en sursis", généralement lorsqu'on vient de perdre un être proche.
Si je dois noter un point négatif, je dirais qu'on manque de réalisme dans les passages d'action, car les sensations de peur, d'urgence, de danger, de précipitation, ne sont pas très bien rendues. L'arraisonnement du bateau par les pirates par exemple, n'a pas l'air d'avoir de prise sur les personnages, on les perçoit comme impassibles au milieu de la tempête. Peut-être que c'était aussi une volonté de rendre le désemparement qu'on peut ressentir dans cette situation ?

On trouve dans ce livre toute une palette d'émotions : du rire aux larmes, du deuil à l'amour, de la colère à la sérénité. Il s'agit ici d'un roman initiatique, qui nous emmène vers un nouveau début. Il faut souvent s'y attendre, dans la vie.

La dame qui aimait les toilettes propres

J. P. Donleavy - La dame qui aimait les toilettes propres

Au dos du livre - Résumé :

Jocelyn Guenevere Marchantière Jones, quarante-deux ans, milieu huppé, résidence superbe près de New York, est plaquée par son mari, ignorée par ses enfants et ruinée par son homme d'affaires, qui dilapide la coquette pension de son divorce. C'est le début d'une implacable spirale. Brièvement serveuse, elle envisage de devenir prostituée ou nonne, puis caresse l'idée du suicide. Élevée par sa grand-mère pour demeurer une "dame" en toutes circonstances, elle est obsédée par l'idée de se soulager uniquement dans des toilettes immaculées. Par une extraordinaire ironie du destin, c'est dans un établissement funéraire aux toilettes divines que sa vie bascule...

Mon avis :

Lorsque ce livre m'a été présenté, j'avais vaguement regardé la couverture et le résumé, et ça m'avait tenté car ça avait l'air plutôt drôle.
Au final, je n'ai pas vraiment accroché, en particulier à l'humour, qui est assez noir, et que j'ai trouvé limite déprimant.
L'histoire en soi n'a rien de formidable, elle est un peu tirée par les cheveux (même si je me doute que c'est le but), et le titre m'a laissé un goût de publicité mensongère.
Je suppose que les amateurs d'humour noir y trouveront leur compte, mais ce n'était pas un roman pour moi !

Barbe bleue

Amélie Nothomb - Barbe bleue

Au dos du livre - Résumé :

"La colocataire est la femme idéale." A. N.

"Charles Perrault n'a rien compris à Barbe-Bleue : ce n'est pas un personnage abject, il a le droit de protéger son jardin secret. C'est la morale du 21^e roman d'Amélie Nothomb." - Mohammed Aïssaoui, Le Figaro

"Barbe bleue, ce conte de Perrault revisité par une impertinente adepte des rapprochements saugrenus et des dialogues coupants..." - Marie-François Leclère, Le Point

Mon avis :

Ce nouveau livre d'Amélie Nothomb n'est pas une autobiographie. Il s'agit plutôt d'un jeu de ping-pong à huis clos entre "l'homme le plus noble du monde" et "une fille de ferme", entre un fou et une jeune fille sensée, entre don Elemirio Nibal y Milcar, 44 ans, et Saturnine Puissant, 25 ans. Tous les deux sont pleins d'esprit et très cultivés, mais derrière tout ce vernis, l'influence du conte de fées reste palpable.
Pour ce conte de Perrault revisité, je ne m'attendais pas tout à fait à ça ! Le livre m'a surprise dans le bon sens du terme avec sa fin plutôt étonnante.

La nostalgie heureuse

Amélie Nothomb - La nostalgie heureuse

Au dos du livre - Résumé :

"Tout ce que l'on aime devient une fiction." - Amélie Nothomb

Mon avis :

Encore un livre offert par ma maman, décidément elle est mon dealer de bouquins !
Je commence à être une habituée de Nothomb, avec son style bien particulier. Ici, le roman sera centré sur Amélie-chan lors de son retour au Japon.
Elle y retrouve des lieux et des personnes de son enfance et de sa jeunesse, dans un tourbillon d'émotions : joie de retrouver de chers disparus, tristesse de se dire que c'est pour la dernière fois peut-être qu'on les quitte, appréhension face à leurs réactions après aussi longtemps, vide devant un lieu défiguré...
À côté de ces événements importants, Amélie-chan en fait aussi des tonnes pour un caniveau, allez comprendre !
En résumé, toujours attrayant, toujours un peu too much également, car comme d'habitude, il est difficile de démêler le vrai du faux dans ces improbables "autobiographies", mais c'est ce qui fait tout le fun de ces romans, de se demander ce qu'elle va encore pouvoir nous inventer cette fois-ci !

Les trois lumières

Claire Keegan - Les trois lumières

Au dos du livre - Résumé :

Dans la campagne irlandaise, une fillette est confiée pour quelque temps à un couple sans enfants. Livrée à elle-même, l'enfant pénètre jour après jour un monde étranger, où elle découvre l'innocence et la tendresse de l'été. Peu à peu, des liens se tissent, chacun apprivoise l'autre et les ombres secrètes de sa lumière. Pourtant, certains détails intriguent la fillette...

"Quelle force dans ce petit roman... Ces Trois lumières nous éclairent." Sylvie Dupuch - Elle

Mon avis :

Ce petit livre m'a été offert par ma maman.
Il a deux côtés :
L'un est celui de l'enfance et de l'innocence, plein de légèreté et de douceur, très frais et très vrai.
Le second est celui des adultes, empreint de quelque chose d'un peu plus triste, mais qui reste très subtil.
Dans un laps de temps très court, on assiste à des relations qui se nouent, sans avoir besoin de mots.
Ce petit roman vaut la peine d'être lu, il est vraiment poignant.

La Belle et la Bête

Madame de Villeneuve - La Belle et la Bête

Au dos du livre - Résumé :

"Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans en frémir d'elle-même, la Belle s'avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : "Bonsoir, la Belle"."

Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (1685-1755) est l'auteur de l'un des contes de fées les plus célèbres de la littérature française. Venue tardivement à l'écriture, elle est également l'auteur de plusieurs autres contes et romans, parmi lesquels La jardinière de Vincennes qui connut un grand succès.

Mon avis :

Je ne savais pas que le célèbre Disney était basé sur un conte (même si j'aurais probablement dû m'en douter...), aussi quand j'ai vu le petit livre, je me suis dit qu'il était temps de remédier à mon ignorance sur ce sujet. Le célèbre dessin animé n'est en fait pas tiré de ce livre, mais d'une version résumée de celui-ci.
Je ne peux pas m'empêcher de comparer le film de mon enfance et ce livre, et la comparaison n'est pas flatteuse pour le roman. Je sais qu'on est dans un conte de fées, mais tout de même, le roman est bourré de hasards heureux et absolument énormes ! C'est tellement gros que cela noie le but de l'histoire, la morale, qu'on peine à retrouver entre deux tours de magie de la bonne fée qui protège les deux tourtereaux...
Pour ne rien arranger, le niveau de langue (vieux français avec longues phrases alambiquées) n'est pas très attrayant.
Au final, une lecture qui ne m'a pas passionnée.

Happy new year!

Bonne année 2015 !

Pour cette nouvelle année, je vous souhaite un grand nombre de lectures passionnantes.
Pour ma part, je suis tombée par hasard sur une idée de challenge lecture il y a quelques jours, et j'ai trouvé ça plutôt intéressant pour varier un peu de ce que j'ai l'habitude de lire. Pour la première fois, je vais donc me donner un objectif lecture pour l'année.
Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à participer, la liste est ci-dessous :)

Je vous souhaite encore une excellente année à tous !
Source : Popsugar